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Shérony Valley
Shérony Valley
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7 octobre 2009

6. Règlement de comptes

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     Ce soir-là, alors que je ruminais ma colère et mes questions seule dans ma chambre, madame Arker se faisait belle. Elle avait ressorti sa jolie robe rouge qu’elle n’avait mise qu’une seule fois depuis la mort de son mari. Son visage était tiré d’anxiété lorsqu’elle se regarda dans la glace, réajustant ses cheveux, vérifiant son maquillage. S’observant d’un œil critique, elle marmonna :

     — Mon Dieu, j’espère que ce n’est pas trop habillé… Oh, de quoi j’ai l’air, comme ça ? Je devrais me changer, je ressemble à un sapin de Noël !

     Oui, Laura était nerveuse et ce sentiment se lisait dans ses grands yeux rehaussés de fard sombre. En cet instant, toutes ses pensées se bousculaient dans sa tête, et un millier de questions affluaient en même temps. Pourquoi avait-elle accepté ce rendez-vous ? Pourquoi n’avait-elle tout simplement pas trouvé une excuse pour s’y dérober ? Et surtout, pourquoi se sentait-elle irrémédiablement attirée par cet homme séduisant et timide ?

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     Tout à ses pensées, elle remit de l’ordre dans sa coiffure déjà impeccable et sortit de sa chambre. Elle allait pour quitter la maison, le cœur gonflé d’anxiété, lorsque la voix de son fils la retint :

     — M’man ? Mais… wouha, tu es belle ! Où est-ce que tu vas, comme ça ?

     Lévy la contemplait des pieds à la tête, impressionné par l’allure de sa mère qui lui répondit :

     — J’ai rendez-vous au restaurant avec… enfin…

     Elle hésita. Le jumeau haussa un sourcil. Il comprit tout de suite à qui Laura faisait allusion, il n’y avait qu’à voir le voile rosé qui venait de se déposer sur ses joues douces à l’évocation de celui qu’elle allait rejoindre.

     — T’as rendez-vous avec l’écrivain ? s’enquit Lévy. Machin Ryan ?

     — Il s’appelle Tristan, le corrigea sa mère. Et oui, c’est avec lui que je vais dîner.

     Son fils se rembrunit et son expression changea, imperceptiblement, mais assez pour que Laura le remarque. Tout comme elle remarqua que ce n’était pas à cause de cette sortie que Lévy s’assombrissait.

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     — Chéri, tu vas bien ? demanda-t-elle, soudain inquiète.

     Lévy haussa les épaules.

     — Ben oui, je vais bien, affirma ce dernier. Pourquoi tu me demandes ça ?

     — Eh bien, tu as l’air distant depuis hier, et tu es resté enfermé dans ta chambre toute la soirée.

     Là encore, Lévy haussa les épaules, balayant les paroles de sa mère qui le regardait d’un œil surpris. Apercevant cette œillade inquisitrice, il s’efforça de rétorquer :

     — T’inquiète, tout va bien. Je suis juste un peu fatigué. Allez, file t’amuser, tu ne voudrais pas faire attendre ton écrivain ?

     Il avait visé juste et un sourire étira les lèvres finement maquillées de Laura. Aussitôt, elle oublia les préoccupations de son fils pour revenir aux siennes, beaucoup plus angoissantes.

     — Oui, j’y vais, fit-elle. Il y a du poulet dans le frigo et de la tarte dans le four. Ne faites pas de bêtises, tous les deux.

     Lévy lui sourit en guise de réponse et ce fut dans un soupir déchirant qu’il regarda sa mère passer le seuil de la porte.

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     La nuit était plus douce que jamais lorsque Laura arriva au restaurant Bellevue. Quand elle se présenta en terrasse, elle remarqua que Tristan était déjà là, à l’attendre. Une vague de panique voila soudain son regard. Bon sang, j’espère que je ne suis pas en retard ! songea-t-elle, mal à l’aise. Pour un premier rendez-vous, ce serait vraiment stupide ! Néanmoins, elle prit une profonde respiration et, tâchant d’ignorer le trac qui montait en elle, elle prit place face à l’écrivain.

     — Laura ! fit ce dernier en levant son verre pour l’accueillir. J’ai eu peur que vous ne veniez pas.

     La timidité peignait son visage et le rendait encore plus adorable aux yeux de madame Arker.

     — Je n’aurais manqué ce rendez-vous pour rien au monde, répondit-elle en levant son verre à son tour. J’espère que je ne vous ai pas fait trop attendre. Mon fils m’a retenue et…

     — Non, n’ayez crainte, je viens juste d’arriver.

     Elle sourit et un silence s’abattit soudain sur eux, un silence porteur de tout ce qu’ils n’osaient se dire. Puis ils ouvrirent la bouche en même temps, se turent et éclatèrent de rire. La tension intimidante qui régnait entre eux s’écroula aussitôt, et ils se mirent à parler comme deux vieux amis.

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     Ils terminaient le plat du jour lorsque Tristan lança soudain, les joues en feu et les yeux brillants :

     — Vous… vous êtes vraiment ravissante dans cette… je veux dire… bien habillée… enfin… cette robe vous va très bien.

     Ce fut au tour de Laura de rougir comme une lycéenne. L’espace d’un bref instant, elle ne sut plus où se mettre mais se reprit bien vite et ce fut avec une aisance déconcertante qu’elle répondit :

     — Merci beaucoup. Vous aussi, vous êtes très séduisant ainsi.

     La gorge de Tristan se noua sous le compliment. Il sourit, chercha ses mots mais ne les trouva pas. Il fut sauvé de l’embarras par Laura qui reprit, changeant de sujet :

     — Alors, vous écrivez des romans policiers ?

     Cette fois, Tristan était sur un terrain connu, et la conversation qui en découla fut aussi facile pour lui que de parler de la pluie et du beau temps.

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     La soirée fila vite, trop vite à leur goût. L’heure avait tourné à une vitesse étonnante, comme toujours à chaque fois que l'on passait un bon moment. Il était près d’une heure du matin lorsque Laura et Tristan s’assirent sur un banc, à la sortie du restaurant. Les yeux mi-clos, madame Arker huma l’air doux de cette nuit estivale, sous le regard subjugué de l’écrivain qui ne pouvait ignorer ce si doux visage.

     — J’ai vraiment passé une très bonne soirée en votre compagnie, fit Laura en tournant la tête vers lui.

     Tristan eut un large sourire.

     — Moi aussi, Laura, dit-il. Vous savez… on pourrait… dîner ensemble plus souvent… qu’en dites-vous ?

     Baissant les yeux pour masquer sa timidité et la peur de la réponse, il ajouta :

     — Enfin, si vous… vous êtes d’accord.

     — Évidemment que je suis d’accord, bien au contraire ! affirma Laura pour son plus grand plaisir. Oh, mon dieu, déjà ? ajouta-t-elle en jetant un coup d’œil à sa montre. Je crois qu’il est temps que je rentre.

     Tristan aurait pu être déçu si l’euphorie de cette charmante soirée ne l’avait pas rendu aussi joyeux. Aussitôt, il proposa de raccompagner Laura, qui ne se fit pas prier pour accepter tant elle avait envie de rester encore un peu en compagnie de l’écrivain.

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     Lorsqu’ils arrivèrent devant la maison de Laura, tout était éteint, indiquant que les jumeaux étaient plongés dans leurs rêves. Elle se retourna alors vers Tristan et, le cœur tiraillé par la séparation, elle souffla :

     — Merci beaucoup de m’avoir raccompagnée, c’était très aimable de votre part.

     — Il aurait été idiot de vous laisser rentrer seule, bafouilla le rouquin en rougissant. Je veux dire… la nuit… on ne sait jamais sur qui on peut tomber. Les rues ne sont pas très sûres.

     Ces quelques mots prononcés à voix basse firent naître un large sourire sur les fines lèvres de Laura.

     — Vous êtes adorable, murmura-t-elle, sincère.

     Un silence tomba en douceur sur leurs épaules. La femme eut un imperceptible soupir et son visage s’attrista à l’idée de devoir rentrer chez elle, chose dont elle n’avait guère envie. Elle se sentait si bien avec cet homme qu’elle aurait aimé rester près de lui.

     — Bien, je crois… je crois qu’il est temps que j’aille me coucher, souffla-t-elle à contrecœur.

     Tristan aurait voulu répondre, mais sa gorge s’était de nouveau nouée, aussi Laura profita-t-elle de son mutisme pour ajouter :

     — Merci pour cette magnifique soirée. Bonne nuit Tristan.

     — Bonne… bonne nuit, Laura…

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     Le cœur alourdi de devoir quitter l’écrivain, Laura monta les quelques marches menant à la porte d’entrée lorsque la voix de Tristan la retint.

     — Laura, attendez !

     Elle s’arrêta dans son geste, se retourna et le regarda venir jusqu’à elle, timide mais déterminé. Elle n’eut pas le temps de réagir – l’avait-elle vraiment voulu, d’ailleurs ? Il s’approcha d’elle, lui souleva délicatement le menton et planta ses yeux dans les siens, le souffle court, le cœur battant comme un fou.

     — Tristan, je…, commença Laura.

     Mais elle se tut, consciente qu’elle avait autant envie que lui de l’embrasser. Alors elle ferma les yeux et frissonna lorsque les lèvres de l’écrivain se posèrent délicatement sur les siennes, en un baiser tendre et sincère. Ce soir, et pour la première fois depuis longtemps, elle allait rêver de l’homme qu’elle aimait.

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     Le ciel s’était assombri en cette nouvelle matinée, et la pluie commençait à tomber, froide, parfait reflet de l’humeur de Lévy lorsque ses yeux se posèrent sur Esteban qui venait d’arriver au lycée, les cheveux trempés.

     — Regarde donc qui voilà, marmonna-t-il en désigna le garçon blond d’un geste peu discret.

     Martin tourna légèrement la tête, regardant par-dessus son épaule, et soupira :

     — Lévy, c’est bon, arrête. J’en ai marre de supporter tes sautes d’humeurs depuis cette fichue soirée.

     — Remercie ce petit con qui me met les nerfs en pelote chaque fois que je le vois, réagit son frère dans un grondement. Je reviens, j’ai deux mots à lui dire.

     — Oh, Lèv’, s’il te plaît ! le supplia Martin. C’est bon, laisse tomber.

     Il voulut le retenir par le bras, mais son jumeau était déjà planté devant Esteban qu’il fusillait du regard.

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     — Salut Lévy, fit le blondinet sans se douter un seul instant de la rage que l’autre éprouvait pour lui.

     — Tu oses me saluer après tout ce qui s’est passé ? grogna le jumeau, les poings serrés. T’as un sacré culot, toi !

     Esteban ouvrit de grands yeux surpris. Visiblement, il ne comprenait pas ce à quoi il faisait allusion.

     — Attends, je pige pas, fit-il, perdu. Qu’est-ce qui se passe ? J’ai fait quelque chose de mal ?

     — Tu te fous de moi, blondinet ? ragea Lévy, un ton plus haut. T’as pas encore capté que cette fille était pas pour toi ?

     Esteban se renfrogna, cherchant à comprendre pourquoi Lévy était si remonté. Il ressassa ses souvenirs, sans pour autant y trouver quelque chose d’intéressant, puis un éclair se fit dans son esprit.

     — Attends, t’es en train de me parler de Lana, c’est ça ?

     — Vas-y, continue à faire l’innocent, débile !

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     — Écoute, je sais pas ce qui t’arrive mais tu ferais mieux de te calmer ! s’emporta Esteban. Et je comprends rien à ce que tu me racontes !

     — Oh si, tu comprends parfaitement bien, renchérit Lévy, ses yeux gris lançant des éclairs furieux.

     Il s’approcha d’un pas, décroisa les bras et serra les poings dans un geste menaçant. Esteban ne recula pas, bien au contraire. Ce garçon était déterminé à ne pas se laisser faire mais il ne put s’empêcher de retenir un frisson lorsque Lévy siffla entre ses dents :

     — Si jamais tu t’approches encore d’elle, je te jure que je t’explose, c’est clair ?

     — Essaye un peu, pour voir, le défia Esteban.

     Lévy saisit la provocation au vol et attrapa le nouveau au col de sa chemise en rugissant :

     — Toi, tu vas pas faire long feu ici, c’est moi qui te le dis !

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     Atterrée, j’avais regardé le spectacle sans réagir et je préférai me détourner à l’instant même où ils en venaient aux mains, continuant de s’insulter sans prendre garde que toute l’école les entendait. Je n’arrivais pas à croire ce qu’ils venaient de se dire, tout comme j’avais du mal à digérer la violente colère qui s’était emparée de Lévy. Tout ça pour quoi ? Tout ça à cause de qui ? De moi… C’était ma faute s’ils se battaient, c’est moi qui avait semé la discorde entre eux, et ce sans même le vouloir.

     — Bon sang, Lana ! Regarde derrière toi ! me fit soudain Diva, les yeux écarquillés. J’y crois pas, ils sont en train de taper dessus !

     Je ne pus rester insensible plus longtemps à ce qui passait dans mon dos, aussi craquai-je et me retournai-je, le cœur serré de les entendre s’injurier. J’en avais presque les larmes aux yeux. Dire que c’était à cause de moi que les deux garçons en étaient arrivés là… Lévy était jaloux, et Esteban déterminé à ne pas se laisser marcher sur les pieds.

     Je voulus crier, me mettre entre eux pour les arrêter mais mon corps était tétanisé, mes jambes refusaient de m’obéir. Alors, comme tous les autres, je ne pus qu’être spectatrice de la bataille.

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     Lévy tenait Esteban par le cou, serrant aussi fort qu’il le pouvait avec la ferme intention de lui faire aussi mal que possible. Malgré les injonctions répétées de Martin qui lui hurlait d’arrêter, le jumeau ne lâcha pas prise et alla jusqu’à lancer son poing dans les côtes du blondinet.

     J’étais terrorisée, non pas parce que j’assistais à une bagarre que je jugeais grotesque, mais parce que je voyais Esteban plier de plus en plus sous les coups de Lévy dont la rage décuplait les forces. L’espace d’une seconde, je vis la lèvre en sang du nouveau, juste avant que le jumeau ne se jette à nouveau sur lui. Cette fois, c’en fut trop. Je criai de toutes mes forces :

     — ARRETEZ !

     Ce fut comme si une sonnette d’alarme venait de retentir. Les deux garçons se figèrent et me regardèrent, les yeux écarquillés. Je les foudroyai tous les deux du regard et j’aperçus celui de Lévy se diriger vers mes poings serrés et tremblants.

     — Lana…, commença-t-il.

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     Il n’eut pas le temps de poursuivre qu’une grosse voix tonna :

     — Mais qu’est-ce qui se passe, ici ?

     Monsieur Reyse s’avança et contempla la scène qui s’offrait à lui, effaré. D’un revers de la main, Esteban essuyait le sang qui perlait de sa lèvre fendue cependant que Lévy, aussi droit et fier qu’à l’accoutumée, réajustait tranquillement sa chemise comme si rien ne s’était déroulé.

     — Monsieur Arker, peut-être pourriez-vous m’expliquer la raison de ce chahut ? reprit le professeur en dardant son regard sur Lévy.

     Ce dernier se fendit d’un sourire qui n’avait rien de feint et répliqua le plus naturellement du monde :

     — On discutait simplement, monsieur.

     Reyse était perplexe, néanmoins il n’insista pas mais ordonna :

     — Tout le monde en cours, dépêchez-vous. Et si j’en vois un qui chahute, il passera le reste de la journée en retenue.

     Puis il tourna les talons et entra dans la classe, suivi par les autres élèves. Lorsque Lévy passa près d’Esteban pour rejoindre sa place, je l’entendis murmurer :

     — Fais gaffe à toi, le prof ne sera pas toujours là pour te sauver les miches.

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     Toute la journée, l’ambiance était lourde dans les classes. La tension qui régnait entre les deux ennemis se ressentait jusque dans les moindres recoins du bahut. A la fin des cours, je vis Lévy se précipiter dehors, comme soulagé de quitter les lieux. D’un bond, je le rattrapai et lui lançai :

     — Oh, attends un peu, j’ai à te parler !

     Il se retourna, l’air agacé, mais me laissa néanmoins continuer.

     — Mais t’es vraiment stupide ou tu le fais exprès ? le morigénai-je. Qu’est-ce qui t’a pris, tout à l’heure ? Pourquoi tu t’es jeté sur Esteban ?

     — Il m’avait cherché, répliqua Lévy, dédaigneux.

     — Arrête de raconter n’importe quoi ! Il ne t’avait rien fait mais tu l’as quand même passer à tabac en le traitant de tous les noms !

     Lévy vrilla son regard dans le mien, et pour la première fois je parvins à le soutenir sans défaillir.

     — Parce que tu défends ce petit con, maintenant ? cracha-t-il. Tsss, les gonzesses sont toutes les mêmes.

     — Pardon ? m’étonnai-je. Qu’est-ce que tu insinues ?

     — Rien, laisse tomber.

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     Il tourna les talons et commença à partir mais je l’attrapai par le bras pour le retenir encore une fois. Je n’en avais pas fini avec lui. Je voulais une explication, et j’allais l’avoir.

     — Je sais pas ce qui se passe mais tu n’es plus le même depuis cette satanée soirée ! lâchai-je d’un ton dur. Tu me traites comme une catin, tu tabasses Esteban… Mais bon Dieu, qu’est-ce qui t’arrive ?

     Il se rapprocha de moi et dans ses yeux gris, je vis sa colère remonter à la surface.

     — Tu veux savoir ce qui m’arrive ? siffla-t-il. Tu tiens vraiment à le savoir ?

     J’ouvris la bouche pour confirmer mais il ne me laissa pas le temps de prononcer un mot qu’il reprit, un ton plus haut :

     — Il y a que ce petit crétin se croit tout permis depuis qu’il a débarqué ici ! Ouais, il est beau, il est gentil, et tout ça… tout ce qu’il faut pour qu’une fille tombe dans ses filets. Je connais ce genre de mecs ; ils jouent les timides pour attendrir leurs proies qui ne voient rien arriver ! Mais là, tu vois, je vais pas le laisser faire, et surtout pas avec toi !

     — Attends deux secondes ! le coupai-je, en proie à une violente perplexité. Tu réagis comme ça parce que… parce qu’il m’a draguée hier ? C’est ça ? T’es complètement dingue !

     Le simple fait d’entendre ses mots fit monter Lévy sur ses grands chevaux.

     — Tu sais quoi ? ragea-t-il. J’en ai rien à battre de ce que tu penses. T’es assez grande pour prendre tes décisions toi-même. Mais ne viens surtout pas me dire que je t’avais pas prévenue.

     Et sur ces paroles à la fois dures et étrangement révélatrices, il me planta là et disparut à l’angle de la rue.

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Commentaires
I
Mais que c'est bête un garçon j'vous jure!
M
rhoooooooo, mais il est vraiment accro le petit gas!!!
M
Il est en colère Levy dis-donc ! Pauvre Lana !
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